Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble comportemental le plus souvent présent chez les enfants et les adolescents. Le TDAH peut affecter la vie quotidienne sous diverses manifestations. Un retard de prise en charge pourrait avoir d’importants impacts sur l’avenir de la personne, surtout l’apparition du TDAH à l’âge adulte.
Le TDAH : qu’est-ce que c’est réellement ?
Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité est un dysfonctionnement d’ordre neurologique. Il se présente sous deux aspects bien distincts : l’hyperactivité et l’inattention. Les enfants sont les plus concernés par ces types de comportements. Pour différencier ceux qui sont atteints du TDAH de ceux qui sont normaux, ces conduites ont beaucoup plus d’ampleur chez les enfants affectés. Ces deux indicateurs se produisent dans n’importe quelle situation de leur vie quotidienne : chez eux comme à l’école, partout pareil.
Une étude a démontré que près de 10 % de la population souffre quasiment de TDAH en France. Un préjudice a été longtemps fondé comme quoi, les garçons seraient plus affectés par la maladie que les filles. Des études récemment menées ont prouvé qu’aucune différence ne se présente entre les deux genres.
Ce dysfonctionnement est en général dépisté entre l’âge de 5 à 7 ans et les cas les plus prononcés, il apparaît dès l’âge de 2 ans. Vers l’adolescence, les signes du TDAH commencent à se dissiper et rares sont les cas où ils continuent à l’âge adulte. Grâce au progrès et à l’évolution, les traitements sont de plus en plus efficaces pour limiter la progression de ce trouble comportemental.
Une grande partie des enfants atteinte de TDAH présente des soucis d’ordre émotionnel comme des troubles affectifs, mais également des troubles de l’anxiété et des problèmes au niveau de leur scolarité. L’ensemble de ces troubles peut très vite provoquer des problèmes relationnels et une perte de l’estime de soi. Pour éviter d’en arriver à ces stades, qui consulter ? Un enfant susceptible de souffrir d’un TDAH doit être consulté par divers professionnels, tels que les psychologues, les éducateurs expérimentés, les orthopédagogues et tant d’autres encore.
Wikipédia définit le TDAH comme étant un trouble neurodéveloppemental associé à des difficultés d’attention qui peut s’accompagner ou non d’hyperactivité ou d’impulsivité.
Les symptômes : comment les reconnaître ?
TDAH chez l’enfant
Un enfant est susceptible d’être touché par le TDAH, s’il a durant près de 6 mois ou plus : 4 à 6 symptômes d’hyperactivité ou 4 à 6 symptômes d’inattention ou d’impulsivité ou les deux en même temps. Ces différents signes sont valables s’ils se présentent dans de conditions différentes : à la maison, à l’école ou en public. Quelque un de ces symptômes a pu également se manifester avant l’âge de 5 à 7 ans.
L’inattention se traduit par :
- Un manque de concentration sur une activité ou une tâche donnée, sauf si l’enfant présente une motivation particulière pour son accomplissement.
- Des fautes d’inattention lorsque l’enfant fait ses devoirs à maison.
- Une difficulté à retenir les détails.
- Les activités qui nécessitent des efforts mentaux ne l’intéressent pas.
- Il ne prend pas la peine de terminer correctement chaque chose qu’il entreprend.
- La sensation que l’enfant est toujours ailleurs lorsque l’on s’adresse à lui.
- L’individu n’a aucune notion d’organisation.
- Il retient à peine des instructions ou des données importantes qu’on lui a communiquées.
- Une habitude d’oublier certaines petites choses de la vie quotidienne.
- Il perd souvent ses affaires.
L’impulsivité se manifeste par :
- Un manque de patience.
- Une mauvaise manière d’interrompre brusquement les autres pour donner son avis.
- Une manie de s’incruster par tout sans y avoir été invité.
- Un caractère instable.
- Des sauts d’humeur à répétition.
L’hyperactivité se montre comme suit :
- Une envie de toujours bouger même assis, l’enfant trouvera toujours quelques choses à faire.
- Il a du mal à maîtriser ses paroles, ses gestes et devient très rapidement imposant en particulier dans une situation stressante.
- L’individu se lasse facilement d’une activité qu’il était en train de faire.
- L’enfant peut parler sans arrêt.
- Court partout et peut grimper sur tout ce qu’il voit, ce qui peut être très dangereux pour les plus petits.
Les autres symptômes :
La personne concernée peut être désagréable involontairement, antisociale et parfois agressive, ce qui peut être une source de rejet social.
Il est à noter que ce ne sont pas tous les enfants qui ont ce genre de comportement, qu’ils ont forcément un TDAH. D’autres situations stressantes peuvent être à l’origine de ce mal-être. À titre d’exemple, des parents séparés, la perte d’un membre de sa famille ou l’influence de ses camarades de classe. Les enfants qui présentent certaines pathologies peuvent également présenter ces symptômes. Le mieux dans ce genre de cas, c’est d’en parler avec un professionnel de la santé.
TDAH chez l’adulte
L’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité ne se montrent pas de la même manière chez un enfant atteint de TDAH et chez un adulte touché par un TDAH. L’individu mène très souvent une vie en désordre.
Les manifestations :
- La bonne nouvelle, c’est que l’hyperactivité est moins présente par rapport à l’enfance.
- La personne recherche volontairement des situations palpitantes pour rechercher de la montée d’adrénaline.
- Une difficulté à s’organiser dans la vie quotidienne.
- Rencontre beaucoup de difficulté à se concentrer sur quelque chose.
- Les sautes d’humeur sont toujours présentes.
- Un manque de confiance en soi.
- Egalement un manque de stabilité au niveau de son travail ou de son couple.
- Prend souvent des décisions hâtives.
- Très fréquemment anxieux ou anxieuse.
Les causes du TDAH
Le TDAH est identifié comme étant une maladie neurocomportementale. Elle est la conséquence d’une anomalie localisée dans une zone du cerveau qui est responsable de l’attention et du comportement. Ces lésions pourraient expliquer les difficultés de l’enfant à apprivoiser son quotidien. D’après des études, deux zones du cerveau sont concernées dans l’apparition des symptômes du TDAH, à savoir : le lobe frontal et le striatum. Le lobe frontal, s’il fonctionne normalement, est en charge de l’inhibition, de la transmission des réponses et de l’organisation. Et le striatum qui ne fonctionne pas correctement peut réduit la capacité à accomplir les ordres transmises par le cerveau.
Le facteur génétique
La génétique participe largement à l’apparition du TDAH chez un enfant, du fait que ce trouble est apparemment héréditaire. Avec des parents hyperactifs, 30 % engendrent des enfants atteints du TDAH. En revanche, pour les troubles de l’inattention, 10 % uniquement garde cette affectation. Le reste n’en souffre pas.
Le facteur hormonal
Les médecins chercheurs ont noté qu’une défaillance au niveau de certains neurotransmetteurs provoque inlassablement des instabilités au niveau de l’humeur et du comportement comme le cas d’un TDAH. Ces neurotransmetteurs sont en réalité la dopamine et la noradrénaline.
La dopamine est l’hormone responsable de l’attention et de la motivation et la noradrénaline est en charge du processus d’apprentissage, de la mémorisation et de la sécurité. Une production limitée de ces hormones spécifiques engendre la tendance d’imprudence, d’impulsivité et d’inattention d’un enfant hyperactif.
Le facteur environnemental
L’environnement de l’enfant joue un rôle très important du fait qu’il est probable d’être exposé à de divers produits toxiques pouvant altérer à sa santé. L’exposition au mercure, au plomb ou aux pesticides chimiques durant la grossesse ou l’allaitement peuvent affecter la santé de l’enfant.
Certaines compositions alimentaires peuvent également être à l’origine du TDAH, comme les conservateurs alimentaires, les colorants ou le sucre industriel. Ces éléments entraînent progressivement l’apparition des symptômes de l’inattention chez l’enfant susceptible d’être affecté génétiquement.
Les facteurs à risque
Quelques facteurs à risque sont à prendre en compte pour les enfants souffrants de TDAH :
- les prématurés,
- un manque d’oxygène à la naissance,
- les enfants atteints d’une méningite bactérienne,
- un traumatisme crânien,
- un enfant porté par une mère alcoolique ou droguée.
Le trouble du déficit et de l’attention avec ou sans hyperactivité n’est aucunement la conséquence d’un désordre psychosocial ou psychoaffectif. Un enfant hyperactif ne présente pas de signes d’inattention ou d’affection. Toutefois, au fur et à mesure où l’enfant grandira, il constatera de par lui-même sa différence vis-à-vis des autres enfants.
Ce qui amène à la raison pour laquelle, un TDAH doit être traité dans les temps pour que ce trouble n’impact pas la vie scolaire de l’enfant et pour qu’il puisse poursuivre de grandes études plus tard.
Diagnostic
Le diagnostic n’est pas une action simple à réaliser. Les tests ou les analyses médicaux ne permettent pas de poser clairement un diagnostic de TDAH.
Le professionnel de la santé qui prend en charge l’enfant doit faire des études poussées jusqu’à décortiquer son train-train quotidien. Le spécialiste, pour pouvoir avancer ses théories, va utiliser quelques indicateurs :
- le résultat de divers tests psychologiques,
- des tests neuropsychologiques,
- les critères comportementaux établis par le Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders.
- Et l’échelle de Conners (une échelle comportementale) remplie par les parents de l’enfant.
Le traitement du TDAH
Il n’existe pas réellement de traitement pour guérir à 100 % le TDAH. Le but d’un traitement alternatif est de limiter les impacts du trouble chez l’enfant comme les difficultés à l’école, les conflits qu’il a avec l’extérieur ou sa perte d’estime de soi. Lorsqu’un TDAH a été pris en charge rapidement, ses effets et son évolution sont maîtrisés.
Le traitement d’un TDAH est personnalisé en fonction de l’état de l’enfant. Il engage principalement la participation des parents et des enseignants. Par la suite, une psychothérapie est indispensable individuellement ou en famille. Des écoles alternatives sont également disponibles pour un bon suivi de l’évolution d’un enfant souffrant de TDAH.
Les médicaments
A part la psychothérapie, la prise de certains médicaments est parfois recommandée pour diminuer les signes du TDAH. Toutefois, ces médicaments ne sont donnés que dans des cas extrêmes, chez un enfant beaucoup trop agité ou son comportement devient important pour que son entourage soit inquiet.
Les tranquillisants sont exclus.
Les médicaments pour le traitement du TDAH sont généralement des stimulants pour le maintien de l’attention et réduire l’anxiété. Les enfants ne réagissent pas forcément de la même manière face à la prise de différents médicaments. Des essais sont souvent réalisés avant de déterminer les médicaments adéquats.
Quelques médicaments connus pour le traitement du TDAH :
- Atomoxétine : utilisé pour l’anxiété,
- Méthylphénidate : employé pour réduire les symptômes,
- Et des psychostimulants.
Il est à noter que les psychostimulants peuvent entraîner des effets secondaires comme la perte d’appétit ou les troubles de sommeil. Des tics sont également envisageables. Cependant, ces effets s’estompent avec le temps.
Les traitements naturels du TDAH
Les remèdes naturels s’avèrent être efficaces pour réduire les symptômes du TDAH, en particuliers chez les enfants moins de 7 ans. Il s’agit notamment de la modification du régime alimentaire de l’individu en appuyant sur la consommation de certains éléments : le zinc, le magnésium, le fer, la vitamine B6 et les acides gras essentiels.
Les traitements homéopathiques
L’homéopathie peut certainement aider l’individu souffrant de TDAH à réduire son anxiété. Les traitements sont généralement à base d’Arsenicum, de Gelsemium ou de Thuya en fonction de l’ampleur de la crise.
Les traitements à part
Autre que les prises de médicaments, l’enfant doit apprendre à établir des techniques qui le permet de s’organiser, se concentrer et à réduire ses agitations. Il est important également de l’aider à retrouver une confiance en soi en procédant comme suit :
- Lui expliquer avec des termes simples ce qu’est le TDAH et que ce trouble n’a aucune conséquence sur son intelligence.
- Lui faire comprendre que ce qu’il fait n’est pas volontaire dans certains cas.
- Lui donner plus confiance en lui demandant de réaliser des tâches importantes.
- Lui expliquer que les médicaments sont très utiles pour qu’il puisse avancer.
- Lui offrir un environnement stable et calme pour qu’il puisse également se sentir en sécurité.
Prévention
Il est difficile de prévenir le TDAH. Seules les mères doivent éviter l’exposition à des produits toxiques durant leur grossesse et l’alcool par la même occasion.