L’infection urinaire peut affecter plusieurs organes en même temps : la vessie, l’urètre, le rein et la prostate. Les femmes sont les plus affectées par la maladie pour des origines anatomiques. Egalement appelée cystite, elle se manifeste par de vives brûlures présentes à la miction et par une envie fréquente d’uriner. La bactérie Escherichia Coli est la principale cause de la pathologie dans la plupart du temps. Toutefois, elle se traite facilement avec des antibiotiques. Une prise en charge tardive peut entrainer de graves séquelles.
Définition
Qu’est-ce qu’une infection urinaire ?
Il s’agit d’une infection chronique ou aiguë d’un organe faisant partie de l’appareil urinaire tel que la vessie, l’urètre, le rein ou la prostate chez l’homme. Dans l’ordre d’une question anatomique, la femme est plus exposée à la maladie par rapport à l’homme. Ceci s’explique par le fait que le méat urinaire est plus proche de l’anus qui est riche en bactéries. De cette manière, les bactéries migrent plus facilement vers la vessie à travers l’urètre. Une hygiène suspecte de cette zone peut alors entrainer les infections urinaires chez la femme.
Par conséquent, l’homme est plus protégé de ces infections, car il existe une distance assez importante entre le méat urinaire et l’anus. Une cystite qui se produit chez ce dernier est alors en liaison avec une anomalie au niveau de ses voies urinaires. Il s’agit plus précisément d’un adénome de la prostate qui engendre la stagnation de l’urine dans la vessie.
Les germes responsables appartiennent à la catégorie des entérobactéries dont les plus connus sont l’Escherichia coli, l’Entérobacter, le Proteus mirabilis et le Citrobacter.
Existe-t-il différentes sortes d’infection urinaire ?
On note trois types d’infections urinaires en fonction de leur positionnement dans l’appareil urinaire.
La cystite bactérienne
Elle affecte généralement les femmes et se manifeste par une inflammation de la vessie. Cette irritation est souvent le résultat de la multiplication des bactéries intestinales, notamment l’Escherichia coli, qui se forme au niveau de l’anus. Ces bactéries ont tendance à se déplacer rapidement de l’anus vers la vulve en passant par l’urètre. Tous les éléments qui empêchent l’urine de passer augmentent favorablement le risque de cystite, car plus la miction sera lente, plus les bactéries se dupliquent rapidement. La cystite est constamment associée à une inflammation de l’urètre ou urétrite.
La pyélonéphrite
La pyélonéphrite est une infection plus sérieuse, voire grave. Elle se traduit par l’inflammation du bassinet et du rein en question. Cette affection est d’origine bactérienne qui peut être l’évolution d’une cystite mal prise en charge ou non prise en charge qui provoque la prolifération des bactéries vers la vessie, puis vers les reins. La pyélonéphrite dans sa forme aiguë touche davantage les femmes que les hommes, en particulier chez les femmes enceintes. Les jeunes sujets ayant une malformation des urètres sont également concernés par cette pathologie.
L’urétrite infectieuse
L’urétrite est une infection localisée dans l’urètre uniquement. L’urètre est le conduit qui connecte le méat urinaire à la vessie. Elle est souvent à l’origine d’une infection sexuellement transmissible ou IST commune chez les hommes. Toutefois, les femmes peuvent également la contracter. La chlamydia et le gonocoque sont les bactéries en cause principale de cette affection. Pour l’homme, l’urétrite peut évoluer en prostatite.
Infection urinaire détaillée chez la femme
Comparée à l’homme, la femme est plus sujette à l’infection urinaire à cause de son urètre beaucoup plus court facilitant ainsi le passage des bactéries dans la vessie. En Amérique du Nord, on évalue près de 41 % des femmes ont toutes eu une infection urinaire, au moins une fois. On compte également une récidive d’au moins 2 % au cours des années.
Les facteurs déclenchant la maladie sont divers. On peut mentionner à cela :
- Le non-respect de la quantité d’eau à boire chaque jour ;
- L’action de s’essuyer d’arrière en avant après la selle, de la même manière que la toilette des parties intimes ;
- La constipation est aussi un facteur à ne pas négliger ;
- Le fait de ne pas uriner après un coït est également un facteur à tenir en compte ;
- Et dans de cas très rare, elle est causée par une anomalie de formation de l’appareil urinaire ou d’ordre gynécologique.
Infection urinaire constatée chez l’homme
Les jeunes sujets sont moins concernés par cette pathologie. En revanche, les hommes d’âge mûr représentent des personnes à risque, en particulier en cas de trouble au niveau de la prostate. Les enfants sont moins affectés à raison de 1,8 % des nouveau-nés atteints d’une infection urinaire. Les bébés ayant une malformation des voies urinaires sont les plus exposés à la maladie. On note près de 6 % des enfants de 5 à 6 ans souffrant d’une infection urinaire au moins une fois durant leur jeune âge.
Les causes chez l’homme sont généralement à la suite d’un rapport sexuel non protégé. Et chez les hommes d’âge mûr, l’hypertrophie de la prostate est la principale source. En effet, lors d’un adénome prostatique, l’urètre est compressé ce qui entraine la stagnation de l’urine dans la vessie. Il est rare que les dysfonctionnements neurologiques de la vessie viennent amplifier l’infection urinaire ainsi que la manipulation intra-urétrale par sondes.
Causes
Quelles sont les origines probables de ces infections ?
L’urine est considérée comme étant stérile. Elle est généralement composée à 95 % d’eau et le reste par des composants organiques et divers sels. Le liquide est alors dépourvu de microbes. Il est intéressant de noter que le système urinaire détient de multiples moyens de défense pour lutter contre les corps étrangers. On évoque notamment :
- Le pH de l’urine qui est acide empêchant ainsi le développement des bactéries ;
- Le débit urinaire évacue les bactéries qui les défend de pénétrer vers la vessie ;
- La forme particulière des uretères et de la vessie anticipe la remontée de l’urine vers les reins ;
- L’urètre possède une surface lisse qui complique l’accès des bactéries ;
- La paroi interne de la vessie est dotée de cellules immunitaires pour lutter contre les corps étrangers ;
- Et chez les hommes, la prostate sécrète des substances qui préviennent la prolifération des bactéries vers l’urètre.
Toutefois, dans le cadre d’une infection urinaire, les bactéries parviennent à s’installer dans le système urinaire pour s’y multiplier. En conséquence, l’urine est aussi infestée. De cette manière, il est plus facile pour le médecin d’affirmer le diagnostic grâce à des analyses d’urine. La première cause de cette pathologie reste toujours le fait de ne pas s’hydrater correctement tous les jours. Dans le cas d’une surinfection qui se déroule ailleurs que dans le système urinaire, il est probable que celle-ci vienne contaminer ce dernier.
Symptômes
Comment reconnaitre une infection urinaire ?
Quelquefois, l’infection de ce type ne présente aucun signe inquiétant surtout chez les séniors. Elle se manifeste par une fièvre sans associée à aucun autre symptôme. Et chez les autres personnes, la cystite se traduit par des brulures vives durant les mictions avec un besoin fréquent d’uriner. Ces urines sont souvent hémorragiques et des douleurs se font sentir sur le bas du ventre.
L’urétrite se montre de la même manière que la cystite avec de l’urine parfois malodorante. Quant à la pyélonéphrite ou atteinte du rein, une forte fièvre se fait remarquer accompagnée de frisson et une dégradation de l’état général de l’individu. Si des douleurs dans le dos sont présentes, on en conclura que l’affection est bilatérale. Du sang peut également être constaté dans l’urine.
Et la prostatite se manifeste par des brulures intenses en urinant, toujours avec une envie fréquente et la quantité d’urine est très faible. Une forte fièvre, des douleurs musculaires ou articulaires ainsi que des frissons peuvent être remarqués. Il peut y avoir également la présence de sécrétion purulente par le méat urétral.
Comment se manifeste-t-elle chez les enfants ?
Les infections urinaires peuvent se traduire de manière plus atypique chez les jeunes enfants. La plupart du temps, une cystite est sans symptômes évocateurs, une simple fièvre peut seulement apparaitre. Une énurésie, plus communément connue sous l’expression « pipi au lit » ainsi que des maux de ventre peuvent être des signes d’une infection urinaire. Chez les enfants de moins de 5 ans, des brulures en urinant peuvent se présenter, du fait qu’ils se plaignent ou pleurent durant la miction. En revanche chez les nourrissons, il est plus difficile de déduire qu’il s’agit d’une infection urinaire, car il existe des signes mal interprétés comme la fièvre, le refus de s’alimenter et souvent associés à des troubles du système digestif.
De quelle manière se traduit-elle chez les personnes âgées ?
Chez les séniors, l’affection peut se présenter comme une banale fièvre sans autre symptôme déterminant. On peut également constater une incontinence urinaire ou des troubles gastriques.
Personnes à risque
Les personnes à risque sont nombreuses à être exposées à la maladie. On notera :
- Les femmes courent le plus grand risque dans ce domaine, en particulier si elles ont une vie sexuelle très active ;
- Les femmes enceintes sont aussi exposées à un taux de risque élevé du fait que le fœtus exerce une pression importante sur le système urinaire ;
- Les femmes après la ménopause sont également concernées par les infections urinaires, car elles sont très sensibles face aux diverses infections vaginales avec une baisse du taux d’œstrogènes qui favorise l’apparition des infections ;
- Les hommes souffrant d’une prostatite ou d’une hypertrophie de la prostate sont plus susceptibles d’attraper une infection urinaire. En effet, la prostate qui double de volume va comprimer l’urètre et rend difficile l’évacuation de l’urine, ce qui favorise les infections ;
- Les diabétiques sont aussi concernées à cause de leur urine riche en sucre, ce qui est un environnement propice pour la prolifération des bactéries ;
- Les sondes urinaires posées chez les individus qui ont du mal à uriner sont également probables d’être affectés. Les germes vont remonter le long du tube pour atteindre la vessie et infester les voies urinaires ;
- Et les personnes âgées de plus de 79 ans sont des sujets fréquents aux diverses infections urinaires.
L’infection urinaire est-elle contagieuse ?
Les infections urinaires ne sont pas contagieuses. La bactérie en cause de la maladie est présente d’une façon naturelle dans l’intestin, on parle toujours de l’Escherichia coli. De cette manière, elle ne se transmet pas d’un individu à un autre dans le cas d’une cystite et ne survit aucunement à l’air libre. Toutefois, il est possible de se contaminer soi-même du fait que la bactérie chez la femme est près des voies urinaires. Ce qui favorise la migration de cette dernière de l’anus vers l’urètre.
Une situation que plusieurs redoutent est la contamination par l’intermédiaire de sièges de toilette surtout dans les milieux publics. Il est à noter que ce n’est pas possible, car comme on l’a mentionné, l’Escherichia coli ne peut pas vivre à l’air libre.
Si l’on attrape une cystite après un rapport, il s’agit d’une cystite post-coïtale. Le partenaire sexuel n’est aucunement responsable de l’affection à ce moment-là. Pour éviter ce cas précis, il est recommandé soit d’uriner directement après le rapport, soit de prendre une douche pour réduire les risques d’infection. Il est également envisageable d’utiliser des lubrifiants pour ne pas avoir une sècheresse vaginale qui est terrain propice au développement d’une cystite post-coïtale.
On notera au passage que l’on peut pratiquer un coït même en étant malade d’une infection urinaire étant donné que cette dernière n’est pas transmissible. Toutefois, des douleurs peuvent survenir au moment de l’acte. Il est alors conseillé de soigner l’infection avant de pouvoir reprendre sa vie sexuelle.
Cependant, dans certains cas, les rapports sexuels peuvent favoriser l’apparition des cystites. Par exemple dans les situations où :
- Après une longue période d’inactivité sexuelle, la reprise peut favoriser une cystite. On parle souvent de « syndrome de la Lune de miel » ;
- Un rapport intense peut également provoquer des irritations causant par la suite une cystite ;
- Les rapports sexuels non-protégés avec un autre partenaire peuvent aussi provoquer une infection urinaire, du fait de la présence d’un corps étranger et de bactérie transmise par le nouveau partenaire, en dehors des risques de MST ;
- Dans des cas très rares, le frottement au niveau du méat urinaire pendant le coït permet aux microbes de migrer de l’urètre vers la vessie. De cette façon, le rapport peut entrainer une inflammation de la muqueuse qui rend l’urètre plus fragile face aux infections.
Evolution
Quelles sont les évolutions possibles lors d’une infection urinaire ?
Il est important de noter que l’infection urinaire peut engendrer de multiples risques. On distingue à ce propos :
- Dans le cas d’une cystite ou urétrite ayant un retard de traitement, elles peuvent progresser en une pyélonéphrite, soit l’infection du rein ;
- L’infection peut également détruite un rein. On aura alors recours à un greffe de rein ou une hémodialyse ;
- Les infections accompagnées d’une fièvre sont possibles de provoquer une septicémie avec un risque élevé de choc septique ;
- La maladie peut s’aggraver rapidement chez un patient fragile ayant une pathologie chronique ;
- Les personnes âgées réagissent mal également face à une infection urinaire ;
- La prostatite peut engendrer des complications assez importantes, celles de bloquer totalement l’évacuation de l’urine ainsi qu’une atteinte au niveau des testicules ;
- Chez la femme enceinte, une infection urinaire est très risquée pour le fœtus tout autant que pour la mère. Un risque d’accouchement prématuré est possible.
Diagnostic
Comment se déroule la consultation ?
Le médecin va se baser sur la présence ou non de troubles au moment d’uriner et sur la présence d’affection déjà existante chez le patient. L’examen doit également mettre en évidence une fièvre et des douleurs lombaires. La prostate chez l’homme doit être aussi vérifiée par l’intermédiaire d’un toucher rectal. Dans le cas d’une prostatite, il est important de palper le ventre pour déterminer un globe responsable d’un blocage au niveau de la vessie. Et chez la femme, un examen gynécologique sera effectué pour détecter une éventuelle bride de l’hymen.
Analyses complémentaires
Il existe d’autres examens complémentaires à effectuer dans le cas où la maladie a atteint une certaine évolution. On note à cela :
- L’examen cytobactériologique des urines ou ECBU qui a pour but de confirmer le diagnostic tout en mettant en évidence la bactérie responsable de l’infection ;
- La bandelette urinaire est utilisée pour affirmer également le diagnostic en montrant la présence de nitrites et de globules blancs ;
- Un bilan radiologique est effectué dans le cas d’une pyélonéphrite pour rechercher des anomalies au niveau de l’abdomen ou des calculs rénaux ;
- Et si l’on suspecte une septicémie, une analyse sanguine est importante à réaliser.
Traitement
Quels sont les traitements de bases à appliquer ?
Le traitement de l’infection urinaire se repose sur l’administration d’antibiotique. Pour une cystite sans grave conséquence, ainsi qu’une urétrite, les soins seront à base d’antiseptique urinaire ou d’une antibiothérapie durant quelques jours. Les antibiotiques utilisés sont généralement de la classe des pénicillines ou des quinolones. On peut également traiter l’infection par monodose en une seule prise.
La pyélonéphrite quant à elle se soigne par l’intermédiaire d’une antibiothérapie sur une durée prolongée soit deux à trois semaines environ. Les antibiotiques administrés seront en fonction du résultat obtenu par l’antibiogramme effectué. Si cette dorme d’infection urinaire a entrainé des dommages au rein, des interventions de drainage sont appliquées en urgence pour limiter les dégâts.
Une hospitalisation est impérative en cas de forte fièvre ou de l’altération de l’état général de la personne. La dose d’antibiotique utilisée est parfois doublée pour lutter rapidement contre l’infection et se fait généralement par injection intraveineuse durant 3 jours minimum en milieu hospitalier.
Dans tous les cas un ECBU est effectué tous les deux jours afin de déterminer si le traitement impliqué est efficace ou non. Ce qui permet également de constater l’évolution ou la régression de la maladie. Il est à noter qu’il est important de boire suffisamment d’eau durant tout le traitement pour que la vessie soit bien nettoyée.
Les médicaments les plus utilisés
Il faut savoir que les infections urinaires causées par des bactéries se traitent efficacement par des antibiotiques. Les plus fréquemment utilisés sont la nitrofurantoïne, l’amoxicilline, le triméthoprime et sulfaméthoxazole. Parfois, il faut attendre le résultat des analyses avant d’administrer l’antibiothérapie adéquate. La prise de ces médicaments peut se réaliser en quelques jours et parfois elle peut s’étendre jusqu’à plusieurs semaines. Si des signes semblables à une infection urinaire apparaissent après un rapport sexuel non protégé, le médecin s’orientera en premier dans le cadre d’une MST avant de confirmer une infection urinaire ou non. Dans les deux situations, les antibiotiques seront toujours prescrits.
Dès que le traitement est mis en place, les symptômes devraient disparaitre au bout de 24 à 48 heures. Dans le cas contraire, il faut aviser le médecin traitant pour qu’il puisse proposer une autre catégorie d’antibiotique. Il faut également veiller à respecter les doses recommandées ainsi que la fréquence pour que le médicament puisse agir rapidement et efficacement contre les bactéries.
Il ne faut pas oublier un élément très important : boire beaucoup d’eau. Ceci favorise la suppression des bactéries. Même si des douleurs se ressentent durant la miction, il ne faut en aucun se retenir ou d’éviter de boire le maximum de liquide. Pour lutter contre ces douleurs, il est possible de prendre des analgésiques standards.
Chez les femmes enceintes, durant les examens et analyses trimestriels, des dépistages ont effectué d’une façon systématique. Même si l’infection urinaire est assez grave dans ce cas, des traitements sont disponibles pour la soigner et éviter le plus possible les complications liées à la vie du fœtus et de la mère. Si les signes annonciateurs de la maladie sont absents, les traitements par antibiotiques seront administrés dès la confirmation du diagnostic.
Comment agir face à une infection urinaire grave ?
Il est à noter que la majorité d’infections urinaires est simple à maitriser. Toutefois, une consultation chez un spécialiste s’avère parfois être utile du fait que la cystite peut prouver la présence d’une autre pathologie plus importante. La pyélonéphrite est en effet un des cas rares d’aggravation de l’affection et difficiles à traiter. En règle générale, les patients touchés par cette forme grave de la maladie doivent être suivis de près par un urologue. De multiples examens seront au programme pour soigner convenablement l’infection en question.
Que faire en cas de cystite persistante ?
Dans une situation où la cystite perdure plus de 7 jours avec des traitements antibiotiques, cela peut être une infection qui est résistante aux antibiotiques. Ce sont en particulier les infections contractées en milieu hospitalier qui engendrent ces formes de résistance. Toutefois, des cystites acquises en dehors des hôpitaux sont également de plus en plus résistantes aux antibiotiques. Une culture bactérienne sera alors réalisée pour trouver une autre classe d’antibiotique adapté à la situation.
Quelles sont les mesures à prendre face à l’obstruction du système urinaire ?
Les voies urinaires obstruées sont l’un des rares cas d’une infection urinaire. Cette situation nécessite une prise en charge d’urgence. Une échographie mettra en évidence les causes de l’obstruction pour pouvoir imposer un traitement dans les plus brefs délais. Souvent, un drainage de l’urine est inévitable.
Il est important de souligner que les individus ayant contracté une infection urinaire devront se passer de l’alcool, de café et de boissons gazeuses jusqu’à la guérison totale. Les épices seront également à éviter si l’infection est encore présente. Ces aliments irritent davantage la vessie, ce qui ralentit le processus de guérison.
Quelques recommandations
Il est possible d’éviter les infections urinaires par l’intermédiaire de simples mesures d’hygiène à adopter. Chez les femmes, il est conseillé de :
- Boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour ;
- Nettoyer la zone vulvaire avec du savon neutre ;
- Réaliser une miction complète sans stress ;
- Se laver après la selle ;
- S’essuyer avec du papier toilette en effectuant un geste en allant d’avant vers l’arrière une seule fois ;
- Prévenir la constipation ;
- Et uriner directement après un coït.
Traitements naturels
Quels sont les remèdes naturels pour combattre les infections urinaires ?
Il est à noter que les remèdes naturels pour les infections urinaires ne remplacent par les traitements prescrits par un médecin, dans la mesure où l’affection peut être grave ou nécessitant la prise d’antibiotique. Les alternatives ne sont utilisées que pour soulager davantage les symptômes.
Le jus de Cranberry
Le Cranberry est apprécié par ses bienfaits antibactériens. En effet, grâce aux proanthocyanidines qu’il contient, qui ont le pouvoir d’éliminer les bactéries présentes dans les voies urinaires. De la même manière, cette composition empêche les bactéries de s’incruster dans les parois du système urinaire. Le jus de Cranberry peut être pris en guise de prévention contre l’infection. Il en existe sous forme de gélule que l’on avale lors d’une crise, par exemple. Les doses sont généralement de 90 mg à raison d’une prise de 2 à 4 gélules par jours durant quelques semaines.
Le citron
Le citron est traitement naturel très efficace contre les infections urinaires. En effet, il est connu de par ses propriétés antiseptiques et antibactériennes. C’est de cette manière qu’il représente un allié pour lutter contre la cystite. Il est également favorable contre les infections du système excréteur, en augmentant le pH du corps ainsi limiter la prolifération des bactéries. Pour profiter pleinement de ses vertus, on peut réaliser un jus de citron sans sucre que l’on boit le matin dès le réveil. On peut également l’employer en tant que condiment pour les salades.
Le persil
C’est un puissant diurétique qui participe à l’élimination des toxines par l’intermédiaire des urines. Le persil protège également le fonctionnement des reins. Il est utilisé pour rehausser le goût d’un plat en plus d’être pratique en tant que remède naturel. Pour en tirer les bienfaits, on peut réaliser du pur jus de persil sans sucre ou prendre une poignée que l’on va porter à ébullition. En boire un demi-litre tous les jours suffit pour améliorer son état et renforcer son système urinaire.
La mixture de plusieurs tisanes
La tisane permet de nettoyer en profondeur les voies urinaires, réduisant ainsi les troubles et l’élimination des bactéries. Il existe de nombreuses plantes très efficaces dans ce domaine, on peut citer par exemple les myrtilles et les canneberges. Les deux possèdent des effets antiseptiques et diurétiques favorisant la suppression des germes à travers le système urinaire et permettent de prévenir les récidives. Pour ce faire, on utilisera les queues de cerise et des baies de canneberge que l’on va laisser infuser pendant une vingtaine de minutes. Pour profiter de ses vertus, il faut en boire jusqu’à 5 à 6 tasses par jour durant une dizaine de jours.
Les bourgeons d’airelle
L’airelle est connue pour ses vertus antiseptiques. Elle agit efficacement sur les voies urinaires et intestinales. Il faut se procurer une solution à base de macérât glycériné de bourgeons d’airelle que l’on retrouve habituellement dans les magasins bio ou en parapharmacie. L’on va mélanger 5 gouttes de cette composition dans un verre d’eau et en faire une cure pendant un mois. Elle permet également de prévenir les récidives.
La réalisation d’un cataplasme d’argile verte
Pour soulager les douleurs ressenties au niveau de la vessie, il est très pratique de faire un cataplasme à base d’argile verte. Pour se réaliser, on utilisera un cataplasme déjà préparé que l’on va étaler en une couche de 2 cm environ sur la partie de la vessie. On peut le faire 2 à 3 fois par jour selon l’intensité des douleurs. Il est à souligner que cette astuce ne s’emploie que par voie externe uniquement.
Les massages à l’aide d’huiles essentielles
Il existe plusieurs huiles essentielles ayant un effet antiseptique et décongestionnant. On peut réaliser un massage sur le bas du ventre autant de fois que l’on souhaite durant les poussées. Il est également possible de faire une mixture de diverses huiles essentielles pour un résultat plus efficace. On peut par exemple combiner l’huile essentielle d’estragon avec du thym, de sarriette ou de santal. Le but est d’équilibrer les doses. En revanche, cette technique n’est pas recommandée pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 12 ans.
Les probiotiques pour rétablir la flore vaginale de la femme
Effectuer une cure de probiotiques permet de redonner à la flore vaginale sa nature initiale. En effet, à la suite des différents traitements à base d’antibiotiques, les muqueuses uro-génitales ont perdu leur tonicité. La cure dure en moyenne 2 mois en guise de mesure préventive ou pour limiter les effets secondaires de l’antibiothérapie. Ces probiotiques sont disponibles sous forme de solution à diluer dans de l’eau ou sous forme de capsule à prendre à jeun. Toutefois, il faut disposer d’un avis médical avant t’entamer une telle cure.
La prise de fleurs de Bach Chicory et Holly
On retrouve techniquement ce remède dans la médecine traditionnelle chinoise. Durant la cystite jusqu’à sa guérison, on utilise un élixir Chicory et Holly à mettre en gouttes sous la langue avant de se coucher le soir et au lever le matin. Cette méthode s’adapte à tout le monde, les femmes enceintes et enfants compris.
Traitement homéopathique de l’infection urinaire
Les soins homéopathiques de l’infection urinaire sont également efficaces pour soulager les symptômes même les plus douloureux d’entre eux. On peut citer :
- Le Mercurius corrosivus 7 CH utilisé dans le cas où les urines sont sanglantes accompagnées de douleurs et parfois de pus. Il sera pris en 5 granules toutes les heures jusqu’à l’atténuation des crises.
- Le Cantharis 7 CH conseillé lorsque le patient ressent des douleurs insupportables durant la miction avec des crampes situées dans le bas du ventre. Les urines sont très peu fréquentes et souvent hémorragiques. Il sera également pris en 5 granules toutes les heures jusqu’à l’amélioration des signes.
Les approches complémentaires :
- Le Cystocalm est efficace pour soulager les douleurs en cas d’absence d’infection ;
- Le Colibacillinum est employé pour prévenir les récidives ;
- Et le Staphysagria est pratique pour alléger les poussées.
Toutefois, durant les crises de cystite, il est important de consulter un médecin pour qu’il puisse établir une antibiothérapie. Les traitements naturels sont présents que pour être en complément des traitements médicaux de la maladie.
La réflexothérapie
La réflexothérapie est une technique ancestrale très pratique pour favoriser la guérison d’une cystite et soulager les douleurs au niveau de la vessie. Il existe des points précis sous le pied que l’on doive exercer une pression avec les mains ou un matériau vivant. Généralement, les points se trouvent derrière la malléole externe du pied. Il est également possible de réaliser de l’acupressure entre le creux du majeur et de l’annulaire des mains.
L’alimentation à adopter
En éradiquant et favorisant certains types d’aliments, il est plus facile de combattre efficacement les infections urinaires. Premièrement, les aliments à bannir jusqu’à la guérison complète :
- Les viandes rouges ;
- Les plats trop épicés ;
- L’alcool ;
- Le café ;
- Les sucres raffinés que l’on retrouve dans les pâtisseries industrielles par exemple ;
- Les charcuteries ;
- Les laitages ;
- Ainsi que les farines raffinées, pour faire de la pâte ou de la pizza.
Les aliments à privilégier seront les fruits frais, les légumes crus, la viande blanche et il ne faut pas oublier de boire énormément d’eau durant une cystite.