La bronchite se traduit par une inflammation des bronches, qui sont les conduits transportant l’air que l’on inspire de la trachée vers les poumons. Cette inflammation tend à rendre complexe la respiration du fait que les parois des bronches ont augmenté de volume et créé une quantité considérable de mucus. Généralement, l’affection s’associe avec une toux profonde difficile à gérer.
Définition
Qu’est-ce que la bronchite ?
Chez la plupart des personnes atteintes, la bronchite a une durée de 10 à 15 jours environ et ne présente aucune complication majeure. Toutefois, la toux peut se prolonger de quelques jours à quelques semaines. Ce type de bronchite est dite aiguë, en comparaison avec une bronchite chronique qui dure plus de 3 mois en une année. La bronchite aiguë se manifeste le plus souvent durant l’hiver ou l’automne. Une personne peut en souffrir au moins une fois dans leur vie.
La pathologie survient surtout à la suite d’une infection virale ou bactérienne également. Le premier symptôme qui se produit est souvent un état de rhum puis vient une toux sèche ou grasse. On notera que les individus souffrants d’une bronchite aiguë, ayant des bronches fragiles à cause d’une maladie respiratoire, présentent des signes plus importants de la maladie. Les risques d’aggravations sont majeurs et les soins à adapter diffèrent d’un simple traitement par rapport aux autres cas.
Cause
Quelles sont les origines de la bronchite ?
Il existe plusieurs causes pouvant entrainer l’affection, à savoir :
Une origine bactérienne
La bronchite aiguë est généralement une bactérie virale. Dans de rares situations, elle est d’origine bactérienne. Ce qui signifie qu’elle résulte de l’action de bactéries comme le Mycoplasma pneumoniæ, le Bordetella pertussis (qui engendre la coqueluche) ou encore la Chlamydia pneumoniæ.
La plupart du temps, la bronchite bactérienne est la conséquence d’une surinfection d’une bronchite virale qui se prolifère par un déficit du système immunitaire provoqué par les virus. Les types de bactéries engagés dans ces surinfections sont notamment :
- le Pseudomonas æruginosa ;
- la Moraxella catarrhalis ;
- le Streptococcus pneumoniæ ;
- l’Hæmophilus influenzæ ;
- ou moins rarement le Staphylococcus aureus ;
- et des entérobactéries.
Les virus sont les causes les plus fréquentes des bronchites aiguës. Ils sont souvent inhalés et se répandent dans les bronches. Il est à noter que la bronchite virale est contagieuse. Il existe une multitude de virus, près d’une centaine, indiquée comme étant responsable d’un bon nombre de cas de bronchites. Les plus couramment rencontrés sont :
- les adénovirus ;
- les rhinovirus ;
- les Myxovirus influenzæ ou virus de la grippe ;
- les coronavirus ;
- les virus Coxsackie ;
- les Myxovirus parainfluenzæ ;
- le virus respiratoire syncitial (VRS) ;
- le virus de la rubéole ;
- le virus de la rougeole ;
- et le virus de la varicelle (VZV).
De cette manière, il est difficile d’identifier le virus en cause de la bronchite. Cependant, les signes, les complications et les traitements de la bronchite d’origine virale restent les mêmes, quel que soit le virus concerné.
Une irritation des poumons
L’inspiration de fines particules présentes dans l’air peut irriter considérablement les poumons. À cela, on peut noter les fumées de cigarette et toutes formes de gaz carbonique qui peuvent provoquer ou aggraver une bronchite. La présence de moisissures en grande quantité dans son habitat peut également irriter les poumons ainsi que la poussière également. Dès que ces particules atteignent les voies respiratoires, les muqueuses commencent à se fragiliser et les réactions inflammatoires s’en suivent. Une catégorie de personne en est très sensible, comme les enfants et les individus souffrants d’asthme ou de rhinite allergique.
Dans quelques zones de l’Asie du Sud-est et de l’Afrique, la pathologie est plus extravagante. De nombreuses infections d’ordres respiratoires chroniques ou aiguës sont engendrées par de la fumée produite par le phénomène de combustion du charbon pour cuire les aliments. Les enfants et les femmes sont les plus affectés et souvent la maladie conduit à des issues fatales.
Un état asthmatique
Et en dernier lieu, une bronchite aiguë peut être synonyme d’asthme. Effectivement, lors d’une étude menée, les médecins chercheurs ont constaté que de nombreux patients qui ont été diagnostiqués pour une bronchite aiguë souffrent en réalité d’asthme. Un traitement est ensuite mis en place pour traiter la vraie source de la maladie.
Quels sont les facteurs de risque ?
On note une liste assez importante dans la catégorie des facteurs de risque et personnes à risque, qui sont :
- Le fait de vivre ou œuvrer dans des endroits où il y a une forte concentration de produits chimiques ou gaz carbonique qui peuvent irriter les poumons ;
- L’exposition à la fumée de cigarette ou le tabagisme ;
- Et la situation d’être soumise à une pollution atmosphérique considérable. À titre d’exemple, durant les périodes de smog ou de brouillard, des cas de bronchite se manifestent.
Les personnes à risque sont apparemment :
- Les personnes qui ont un système immunitaire épuisé par une maladie ou un stress chronique ;
- Les individus souffrant de bronchite chronique, d’asthme, d’insuffisance cardiaque et d’emphysème ;
- Les sujets atteints de fibrose kystique du fait que leurs bronches sont saturées par des sécrétions et favorisent les infections ;
- Et enfin les enfants ainsi que les personnes âgées.
Evolution
Existe-t-il des complications liées à une bronchite?
En théorie, une bronchite ne représente pas de difficulté importante chez une personne en bonne santé avant l’infection. Dans la majorité des situations, les signes se dissipent d’eux-mêmes au bout d’une vingtaine de jours, même sans le moindre soin. En revanche, si la bronchite dure plus de 3 mois ou si des récidives ont lieu, il est préférable de recourir à des traitements prescrits par un médecin.
Par ailleurs, dans le cas d’une bronchite virale, les risques de bronchite chronique ou pneumopathie sont rares en comparaison d’une bronchite bactérienne. Les personnes âgées sont notamment les plus touchées dans ce cadre. Le principal risque d’évolution de la bronchite virale est la surinfection bactérienne des voies respiratoires. En conséquence, l’organisme s’affaiblit et les défenses immunitaires également. Mais encore, c’est une situation très exceptionnelle.
Diagnostic
Comment se déroule le diagnostic d’une bronchite ?
Pour savoir s’il s’agit d’une bronchite et pas une autre affection des voies respiratoires, un examen clinique est requis par un médecin. Il est intéressant de mentionner que la bronchite est une pathologie purement bénigne. Il est vrai que les épidémies durant les périodes hivernales sont très fréquentes, cela n’empêche pas que cette dernière est sans conséquence notable sur le court ou long terme.
Par contre, elle est sérieuse lorsque des personnes asthmatiques en souffrent avec une exposition accrue de surinfection bactérienne. De la même façon, chez les fumeurs, l’affection peut se transformer en une broncho-pneumopathie chronique obstructive ou BCPO grave. Il s’agit d’un cas plus qu’alarmant, pouvant mettre en péril l’état général du patient.
En sachant qu’une bronchite aiguë se soigne d’elle-même après quelques jours, il est conseillé de consulter un médecin pour obtenir ou confirmer le diagnostic surtout si les symptômes suivants se produisent :
- De la dyspnée, en particulier en position couchée ;
- De la fièvre aux alentours de 38°C ou un peu plus ;
- La présence de sang dans les crachats ;
- La sensation d’une vague douleur au niveau de la poitrine ;
- Et un sentiment de fatigue généralisée.
Lors de l’examen physique, le médecin ausculte les poumons par l’intermédiaire d’un stéthoscope. Il prescrit ensuite le traitement adapté aux symptômes et selon la cause de la bronchite présente.
Symptôme
Quels sont les signes évocateurs de la bronchite ?
La pathologie se caractérise par :
- Des courbatures ;
- Une fièvre assez importante se manifestant durant la journée ;
- Une sensation de brûlure ou de pression au niveau de la poitrine accompagnée d’une toux ;
- Des frissons ;
- Une baisse d’appétit ;
- Et un malaise général.
Habituellement, on constate qu’un rhume ou une simple rhinopharyngite s’installe avant que la bronchite ne prenne place. La toux se manifeste ensuite, sèche au début pour devenir grasse après. Les caractéristiques de cette toux se produisent comme suit :
- Elle s’impose en particulier en position couchée, au contact de l’air (sec ou froid) et en présence d’éléments irritants (fumée) ;
- Les expectorations produites par celle-ci sont consistantes et peuvent prendre différentes couleurs : jaunes, vertes ou claires.
Quelques notes à prendre
La bronchite peut s’associer parfois avec d’autres maladies d’ordre ORL, telles que la sinusite, la pharyngite ou la laryngite. Lors d’une pharyngite, la gorge est irritée fortement ou légèrement selon les cas avec une difficulté à avaler de la nourriture ou même la salive. Et dans le cas d’une laryngite, la voix devient progressivement éraillée.
Traitement
Comment soigner une bronchite ?
Il existe de nombreuses façons de traiter une bronchite, en passant par des remèdes naturels, des soins classiques ou par des médicaments.
Les traitements médicamenteux
Dans cette catégorie, les médicaments sont plusieurs afin de soulager et améliorer les symptômes de l’affection.
Les antitussifs :
Il est fortement recommandé de ne pas se procurer des antitussifs en vente libre. Il est toujours préférable de se référer à l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien. Ces médicaments sont majoritairement représentés sous forme de solution buvable ou de capsule. Toutefois, il faut savoir que la toux a un rôle important : c’est celui d’évacuer le mucus afin de libérer les voies respiratoires. En empêchant ce phénomène, un encombrement bronchique peut se produire. Leur efficacité peut également limiter dans le temps et leur utilisation est déconseillée aux enfants de moins de 2 ans.
Les fluidifiants bronchiques :
Ils peuvent être prescrits pour apporter plus de confort aux patients pour traiter la toux grasse. On peut citer parmi eux : la Guaifenesin qui permet d’expectorer efficacement ou des décongestionnants comme le Robitussin Chest. Cependant, les fluidifiants n’égalent pas l’effet d’une bonne hydratation en cas de bronchite.
Les bronchodilatateurs :
Dans une situation où des difficultés à respirer se présentent, notamment des gènes au moment d’inspirer ou d’expirer, l’utilisation de bronchodilatateurs peut être utile pour soulager les bronches. Les plus prescrits dans ce cadre sont de forme agoniste bêta 2 sous l’apparence d’inhalateur comme la Ventolin ou le salbutamol.
Les antibiotiques :
Étant donné que la plus grande majorité du temps, la bronchite est à l’origine d’un virus, les antibiotiques ne sont pas nécessaires dans ce cas précis. Ce n’est qu’après plusieurs jours, où l’on ne constate aucune amélioration qu’éventuellement cette catégorie de médicament est employée. Par contre, s’il s’agit d’une bronchite bactérienne, l’antibiothérapie est inévitable pour soigner la maladie. Si le patient souffre également d’asthme, sujet à la bronchite chronique ou fumeur invétéré, il est probable que le médecin puisse prescrire des antibiotiques pour échapper au risque de surinfection.
Les antalgiques :
Pour traiter les maux de tête ou les maux de gorge, les antalgiques peuvent être proposés afin de les soulager rapidement.
Quelles sont les mesures d’hygiène pour limiter la contagion d’une bronchite ?
En tant qu’affection virale, cette dernière est hautement contagieuse. Afin de réduire les risques de contagion de la bronchite, il est primordial d’adopter quelques mesures d’hygiène pour éviter de la transmettre à son entourage. On doit :
- Se laver les mains régulièrement avec du savon désinfectant ;
- Jeter directement les mouchoirs en papier après usage ;
- Se couvrir la bouche lorsqu’on tousse ou éternue ;
- Aérer autant que possible son habitat ou son lieu de travail au moins pendant une trentaine de minutes par jour ;
- Et enfin, éviter d’être trop en contact avec des individus fragiles : les personnes âgées, les enfants ou encore les nourrissons.
Quels sont les traitements naturels pour une bronchite ?
En effet, il existe de multiples traitements naturels pour soulager et soigner une bronchite. Ils sont plus importants que les traitements médicamenteux pour que cette dernière puisse se dissiper rapidement au bout de quelques jours. Parmi eux, on peut citer :
- Une bonne hydratation, de préférence boire de l’eau chaude ou tiède plusieurs fois par jour ;
- Un repos complet durant les premiers signes de l’affection ;
- Une exposition à une humidité de 30 à 60 % à l’intérieur avec une excellente aération ;
- Un bain chaud en début de journée ou en fin de journée peut être bénéfique ;
- Et une obligation de s’éloigner des endroits exposés à la fumée, au froid ou aux polluants atmosphériques comme indiqué plus haut.
Quels sont les meilleurs remèdes naturels ?
Des remèdes naturels sont disponibles pour traiter la bronchite et apaiser les symptômes. Ils sont faciles à réaliser et ne demandent aucun investissement colossal, il suffit simplement de suivre les indications qui suivent afin d’en tirer le maximum de bienfaits.
Les infusions de thym
En associant le thym avec de la racine de primevère, l’ensemble est très efficace pour diminuer l’intensité et la durée des signes de la bronchite. Des études entreprises préalablement ont démontré l’action de la primevère et du thym grâce à leur composant actif. Sur un temps réparti en une dizaine de jours, les toux se sont améliorées chez les patients qui ont contribué lors de la recherche menée.
Pour profiter également de ces vertus, on réalise une infusion de 1,5 à 2 g de plante en version séchée dans à peu près 150 ml d’eau chaude. On laisse infuser pendant quelques minutes et on peut en boire 3 à 4 tasses par jour. On notera qu’une consommation exagérée de thym est susceptible de provoquer de l’hypertension artérielle. Il faut alors en consommer avec modération jusqu’à la réduction des symptômes.
Les gouttes de géranium du Cap
Le géranium de Cap est une plante connue pour avoir des effets positifs dans le traitement des maladies liées à l’appareil respiratoire. Provenant de l’Afrique du Sud, cette plante a démontré en 2008 son efficacité dans le traitement de la bronchite. En effet, elle serait plus performante qu’un simple placébo administré au patient. Les premières améliorations constatées après la prise de ce remède naturelle sont entre autres : la baisse de la fièvre et de la fatigue, les maux de tête se sont estompés, les toux se sont calmées ainsi que les sécrétions, le tout sur une semaine en respectant le traitement.
La quantité à ingérer de gouttes de géranium de Cap est de 30 à raison de 3 prises quotidiennes. Pour un enfant, le nombre de gouttes doit être moins supérieur pour que les effets soient au rendez-vous. Il est alors conseillé de demander l’avis d’un professionnel dans le milieu pour avoir la dose exacte.
Les infusions de lierre grimpant
Reconnu pour être utilisé dans la médecine douce, le lierre grimpant renferme des bienfaits dans le traitement des pathologies des voies respiratoires comme les inflammations ou les infections. De la même manière, il participe dans le traitement des symptômes de la bronchite aiguë et chronique. Les toux se calment instantanément avec une libération des mucus qui se sont accumulés dans les poumons.
Pour ce faire, l’on prend une cuillère à thé de feuilles séchées de lierre grimpant que l’on infuse dans 150 ml d’eau chaude. On patiente une dizaine de minutes avant de le boire. La quantité recommandée est de 2 à 3 tasses par jour et à n’importe quel moment de la journée. Pour un enfant, on n’utilisera qu’une demi-cuillère à thé pour faire l’infusion.
Les décoctions ou infusions de réglisse
Encore très peu méconnue de tous, la réglisse est considérée par les herboristes comme un adoucissant face à de diverses douleurs. Effectivement, ces racines sont capables de réduire les douleurs ressenties lors d’une inflammation des bronches. Le principal agent actif de la réglisse est la glycyrrhizine qui permet de lutter contre de multiples virus. Cette substance permet alors de renforcer les défenses immunitaires pour lutter contre les infections, surtout au niveau des voies respiratoires.
Afin de profiter pleinement de ces avantages, l’on utilise ces racines séchées en décoction ou en infusion diluées dans à peu près 150 ml d’eau. On peut en prendre jusqu’à 3 fois par jour jusqu’à l’amélioration des signes et des gènes engendrés par la bronchite.
L’eucalyptus
L’emploi de l’eucalyptus par voie externe ou interne est confirmé par l’OMS comme étant efficace pour soigner de nombreuses variétés de maladies. Les bienfaits que cette plante sont renfermés dans ses feuilles. Il s’agit de l’eucalyptol que l’on retrouve essentiellement dans les huiles essentielles d’eucalyptus. Les résultats sont fascinants du fait que la toux ainsi que l’expectoration disparaissent spontanément chez les individus atteints de bronchite aigue ou chronique.
Par voie externe, on l’utilise comme huile pour masser la poitrine. On prend quelques gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus que l’on mélange avec une autre huile de massage à base de coco par exemple ou autre. On frictionne la poitrine avec ce mélange et la tenir bien au chaud. Il agit mieux si on le fait le soir avant de se coucher. Il est important de préciser que l’usage de l’huile essentielle n’est pas recommandé pour les femmes enceintes et les enfants.
L’inhalation est également très efficace pour désencombrer les voies respiratoires. On peut le faire à l’aide d’un diffuseur spécial conçu pour cet effet et le répéter au moins 2 fois par jour. Et par voie interne, on a la possibilité de réalise une infusion à partir de feuilles séchées d’eucalyptus. On en consomme environ 2 à 3 tasses par jour avant que le résultat puisse se voir.
Prévention
Quels sont les moyens de prévention pour lutter contre la bronchite ?
Les recommandations, il y en a plusieurs pour limiter la propagation des épidémies ou la récidive des bronchites. La première d’entre elles concerne les habitudes de vie :
- Cesser de fumer progressivement ou de s’exposer à la fumée secondaire ;
- Se reposer convenablement pour que l’organisme puisse lutter contre le virus ;
- Prendre des compléments alimentaires ;
- Adopter une alimentation légère, saine et équilibrée ;
- Et après rétablissement, il est judicieux d’entreprendre des activités physiques régulières.
Pour prévenir les états grippaux et les rhumes, il faut :
- Se laver systématiquement les mains : avant de manger, avant de préparer le repas, après une longue journée dehors, après être passé aux toilettes surtout les toilettes publiques et après avoir été au contact avec plusieurs personnes au cours de la journée ;
- Éviter de se toucher le visage fréquemment avec les mains ;
- Et prendre ses distances vis-à-vis d’une personne malade de la bronchite ;