La mycose vaginale est l’une des affections intimes les plus fréquentes chez les femmes à raison de 60 à 70 % d’entre elles en souffrent au moins une fois dans leur vie. Ce type de mycose est techniquement facile à traiter. Toutefois, les récidives peuvent être gênantes au point de changer totalement certaines habitudes de vie.
Définition
Qu’est-ce qu’une mycose vaginale ?
La candidose vulvo-vaginale ou couramment appelée mycose vaginale est l’une des raisons les plus fréquentes de consultations chez le gynécologue. Théoriquement, elle concerne près de 20 % des femmes pratiquant des activités sexuelles régulières ou non.
La mycose vaginale est considérée comme une infection génitale à l’origine d’un champignon. Dans la plus grande partie des cas, le champignon responsable de l’affection est le Candida albicans et très rarement le Candida Glabrata. Les détails à ce sujet seront détaillés dans la section « Mycose vaginale : quelles en sont les causes ? »
Généralement, la contamination se fait d’une manière endogène. Ce qui signifie que l’on est affecté par ses propres champignons. Les Candidas albicans sont présents dans le tube digestif et la transmission vers le vagin se réalise de l’anus vers celui-ci.
Cause
Mycose vaginale : quelles en sont les causes ?
Les mycoses vaginales sont des infections qui touchent essentiellement la vulve, soient les organes génitaux de la partie externe du vagin. La cause principale est le résultat des actions d’un champignon microscopique, que l’on qualifie de levures : Candida. Le Candida albicans est responsable de multiples affections sur de nombreuses parties du corps, à savoir : la peau, la bouche, l’œsophage, l’intestin et bien évidemment le vagin.
Cependant, d’autres types de champignons peuvent être à l’origine de la pathologie comme le Candida tropicalis ou le Candida glabrata. Dans ces cas, les risques de récidives sont importants du fait qu’ils réagissent mal aux traitements d’un simple Candida. D’où la nécessité de consulter un médecin ou un gynécologue en cas de récurrence dans un intervalle rapproché.
Comment peut-on expliquer ce phénomène ?
L’origine de la prolifération de la levure est encore difficile à expliquer. Les 30 % des femmes affectées l’ont attrapée par voie externe telle que le contact avec des objets infectés ou lors d’un rapport sexuel non protégé. Et le reste des cas est la conséquence d’une modification de l’équilibre de la flore vaginale. En temps normal, la flore est composée de champignons et de bactéries inoffensives qui contribuent à son équilibre. Lorsque cet équilibre est troublé par une production excessive de l’un de ces constituants, la mycose apparait. C’est souvent ce qui se produit avec le Candida albicans.
De quelle façon attrape-t-on une mycose génitale?
Il existe de nombreuses causes qui favorisent le déséquilibre de la flore vaginale. On peut citer parmi elles :
- Les changements hormonaux : troubles du cycle menstruel, prise de la pilule, grossesse, ménopause ou hyperthyroïdie ;
- Le diabète ;
- L’utilisation excessive de produits non adaptés pour les parties intimes : savons parfumés ou trop acides ou alcalins ;
- La prise d’antibiotiques qui bouleversent la flore vaginale ;
- La consommation démesurée de sucre ;
- Les rapports sexuels intenses et trop fréquents ;
- La présence en quantité importante de chlore dans l’eau de douche ;
- La perturbation de la flore intestinale à la suite d’une infection ;
- Et tant d’autres encore.
Evolution
Quelles sont les complications possibles lors d’une candidose génitale ?
En règle générale, le traitement d’une mycose vaginale reste efficace pour un grand nombre de patientes. Cependant, même après un traitement bien posé, cette affection a tendance à récidiver chez une catégorie de femmes.
Diagnostic
Comment se déroule la consultation chez un gynécologue ?
Avant toute chose, il est recommandé de consulter un gynécologue pour soigner une mycose vaginale. Cette étape est importante afin de ne pas s’induire en erreur, car il est possible qu’il puisse s’agir d’une pathologie plus sérieuse qu’une simple candidose.
Le diagnostic se repose essentiellement sur les signes annonciateurs et l’examen clinique du vagin. Par la suite, il est probable que le gynécologue prescrive un prélèvement des sécrétions vaginales pour confirmer la présence du champignon à l’origine de la mycose vaginale.
Toutefois, les prélèvements ne se font pas d’une façon systématique. En effet, ce n’est qu’après une récidive ou une résistance au traitement que ces derniers sont nécessaires. Parfois, ces échantillons sont mis en culture pour déterminer la prolifération des levures ou pour rechercher un meilleur traitement pour soigner l’affection efficacement.
Symptômes
Quels sont les symptômes de la mycose vaginale ?
Les signes sont souvent évidents, mais peuvent se manifester différemment chez toutes les femmes atteintes. Les premiers symptômes peuvent être moins alarmants ou spontanés. On note à cela les cas suivants :
- Des pertes blanches inodores ou leucorrhées ;
- Des démangeaisons au niveau de la vulve, parfois incontrôlables ;
- Et des difficultés rencontrées pendant la miction avec des sensations de brûlures.
Il est à noter que l’intensité de ces symptômes n’est pas forcément en rapport avec la quantité abondante des champignons présents dans la flore.
Est-il possible de la confondre avec une autre affection ?
Effectivement, il est probable de confondre une mycose vaginale avec d’autres maladies. Les plus fréquentes sont par exemple l’herpès, le psoriasis, le trichomonas, le lichen scléreux, l’eczéma ou encore des types d’allergies se manifestant au niveau de la vulve. C’est dans cette optique qu’il est essentiel de consulter un gynécologique pour qu’un examen complet puisse être réalisé et écarté les causes improbables.
La mycose vaginale est-elle contagieuse ?
La mycose vaginale n’est pas classée parmi les différents types de maladies sexuellement transmissibles. Toutefois, elle peut être enclenchée après une relation sexuelle non protégée, mais il ne s’agit pas d’une transmission pour autant. Néanmoins, afin d’éviter les éventuelles récidives, le partenaire doit également suivre des traitements, surtout s’il présente par la même occasion des signes de mycose sur ses parties intimes.
Il est intéressant de noter qu’une mycose vaginale peut se produire durant la grossesse. Les causes restent toujours les mêmes. Cependant, elle n’aura aucun effet notable sur le fœtus, mais un traitement s’impose toujours au risque de contaminer l’enfant à la naissance. Les mesures préventives sont applicables dans ce cas et restent les mêmes : hygiène vaginale irréprochable et moins de sucrerie.
Chez l’homme, la candidose génitale se manifeste par une balanite. Il s’agit en terme plus simple d’une inflammation du gland et du prépuce. Elle se traduit par des lésions qui peuvent être érythémateuses accompagnées de démangeaison parfois. Des difficultés à uriner peuvent également surgir avec des écoulements quelque peu purulents.
Traitement
Comment soigner une mycose vaginale ?
On note deux sortes de traitement pouvant guérir la mycose vaginale, à savoir :
Les traitements locaux
D’une manière générale, l’affection se traite facilement par l’intermédiaire d’ovules vaginaux à administrer le soir, même durant les périodes de règle. Le traitement peut se faire sur 3 à 4 jours pour un résultat hautement efficace. Ces ovules sont en vente libre en pharmacie avec ou sans ordonnance. Il est également possible que le gynécologue prescrive des crèmes ou des lotions que l’on applique directement sur les muqueuses au niveau de la vulve ainsi que sur la peau.
Les traitements systémiques
Ce genre de soin est défini par la prise de médicaments antifongiques tels que les comprimés ou les capsules que l’on prend par voie orale. Comme les autres médicaments à ingérer, ils vont passer par la circulation sanguine pour atteindre les muqueuses et éliminer les champignons. Seul un médecin est en mesure de prescrire ce type de traitement sur ordonnance. Une consultation au préalable est alors nécessaire.
Prévention
De quelle façon prévenir une mycose vaginale ?
Pour éviter la survenue d’une mycose génitale, il est conseillé de :
- se laver correctement les parties intimes sans exagération, de préférence avec des produits conçus à cet effet vendus en pharmacie ;
- respecter les doses et la durée de traitement par antibiothérapie ;
- choisir des vêtements à vivre naturel, surtout pas en synthétique ;
- et pour s’essuyer ou se nettoyer, les femmes doivent toujours aller de l’avant vers l’arrière.
Traitement naturel
Quels sont les remèdes naturels contre la mycose vaginale ?
Dans un premier temps, il est impératif de consulter un médecin ou un gynécologue avant d’entamer un quelconque traitement naturel pour la mycose génitale. Par la suite, si le diagnostic est confirmé, il existe des remèdes naturels efficaces qui permettent de soigner convenablement l’affection.
Le bicarbonate de soude
Le bicarbonate est connu pour tous les bienfaits qu’il peut apporter à l’organisme. Dans cette section, il dispose d’un rôle important dans la restauration de l’équilibre de la flore vaginale ainsi que d’éliminer les champignons inutiles.
Pour ce faire, on prend 2 cuillères à soupe de bicarbonate de soude que l’on dissout dans 1 litre d’eau tiède. Par la suite, on utilise la solution obtenue pour rincer ses parties intimes. Une fois cette étape réalisée, on se tamponne avec une serviette bien propre que l’on mettra directement à laver après.
L’huile de coco
L’huile végétale de coco trouve également sa place dans le traitement naturel de la mycose vaginale. Les femmes autant que les hommes peuvent profiter de ses bienfaits. Cette huile est très pratique pour supprimer d’une façon définitive une mycose génitale. Pour ce faire, on applique une dizaine de gouttes matin et soir sur les parties affectées. Au bout d’une semaine, le résultat est déjà présent.
Pour booster l’action de l’huile de coco, on peut mélanger cette dernière avec une goutte d’huile essentielle pour faire disparaitre la mycose vaginale. Il est important de souligner que l’emploi d’huile essentielle est fortement interdit chez la femme enceinte ou allaitante.
Les probiotiques
Les probiotiques, quant à eux, favorisent aussi la restitution de l’équilibre de la flore vaginale. Ils permettent de détruire efficacement les champignons et éviter les risques de récidives. On les retrouve essentiellement en pharmacie sous forme de gélules. Une prise d’environ 2 semaines suffit pour que la mycose disparaisse.